Son histoire

Plus d’un siècle de générosité…

L’histoire de l’école Charles Péguy remonte au début du 19e siècle. En 1834, le curé de Bouillargues hérite d’une maison suite au décès de Mme MARCIA (ép. SABATIER). La défunte pose pour seule condition à son legs, que celui-ci soit utilisé pour en faire une école de l’un ou l’autre sexe.

En 1846, le bâtiment est cédé à la commune qui accepte de loger les sœurs de Saint Joseph et les Frères Maristes(1) et de supporter les traites de ces derniers. En 1852, la commune reçoit une aide du ministère de l’instruction publique pour l’aménagement de l’école. Les Frères Maristes, qui y sont toujours logés, reçoivent la charge de l’enseignement.

Lors de la laïcisation des écoles en 1886, la mairie veut expulser les frères, mais le conseil de fabrique2 s’oppose à cette décision en se basant sur les conditions testamentaires. Afin d’éviter un procès et des pertes, la municipalité restitue gracieusement au conseil de fabrique « la maison d’Albon et son jardin » mais cesse à partir de cette date d’assumer le logement et les traites des Frères Maristes et des sœurs de Saint Joseph. L’école de garçons continuera donc, assurée par les frères, jusqu’à leur départ de Bouillargues, puis par des instituteurs agréés par l’évêché.

Ecole catholique oui, mais école pour tous

Pendant la 2de guerre mondiale, tous les enfants du village sont regroupés dans l’école de la Grand’Rue. Fin 1959, la loi sur les rapports entre l’Etat et les établissements d’enseignement privé, dite « Loi Debré(3) », instaure un contrat entre les établissements privés qui le souhaitent et l’état. Ce dernier rémunère les enseignants et accorde une aide financière aux établissements. En échange, le programme scolaire est le même que dans les établissements publics. Les cours religieux deviennent une option et aucun élève d’une religion différente de l’établissement ne peut être refusé. L’école privée de Bouillargues devient ainsi contractuelle l’année suivante.

En 1973, l’école catholique est baptisée « Charles Péguy » à l’occasion du centenaire de la naissance du poète(4).

Les effectifs de l’école progressent régulièrement. En un siècle, la petite école à classe unique a grandi et deux nouvelles classes sont nées. L’enseignement des 3 classes est toujours assuré par des enseignants agréés par l’évêché. La maison d’Albon devient trop petite et un premier bâtiment est ajouté en 1992 dans ce qui s’appelait « le pré ». C’est à cette époque que la municipalité de Bouillargues redevient propriétaire des murs.

La petite école qui monte

Depuis le début des années 2000 les effectifs de l’école catholique Charles Péguy ont connu une évolution importante. En 2000, avec 5 classes et presque 140 élèves, l’O.G.E.C.(5) prend la décision d’investir dans un nouveau bâtiment avec l’ouverture d’une 6me classe en 2002 accordée par le Diocèse. Un deuxième bâtiment de 2 classes est ajouté et le pré est transformé en cour.

En 2010, une baisse conséquente des effectifs est subie à cause de la fermeture de la base aéronavale de Garons. La fermeture de la 6ème classe est envisagée. Grâce à la mobilisation de l’ensemble de la communauté éducative, la fermeture de la classe est évitée et dès lors, l’école Charles Péguy prend un nouveau tournant et anticipe l’école 2.0 en entrant dans l’ère du numérique. Cette mobilisation est récompensée car dès l’année suivante,  l'école a pu retrouver ses effectifs.

Ecole 2.0

Les enseignants se spécialisent dans les pédagogies d’apprentissages destinés aux enfants porteurs de DYS(6). Ils développent également l'"'enseignement avec des supports numériques". De son côté, l‘Apel(7) équipe progressivement l’école avec des tableaux blancs numériques et des tablettes. Ainsi, à la rentrée 2014, l’ensemble des classes de l’élémentaire est équipée d’un TBI(8) et les maternelles de vidéoprojecteurs. Une dizaine de tablettes tactiles, programmées avec des applications pédagogiques approuvées par l’Education Nationale complète le dispositif. 

L’école qui accueille déjà depuis plusieurs années des enfants porteurs de DYS, des enfants porteurs de handicaps et qui met en place des supports pédagogiques adaptés à chacun, voit son travail récompensé avec l’accord de l’éducation nationale et du diocèse pour l’ouverture d’une ULIS(9)TLSA à la rentrée 2014.

Le succès de la pédagogie et du dynamisme de l’école Charles Péguy lui a permis d’obtenir l’ouverture d’une 7ème classe dès la rentrée 2015.


 

(1) Ordre de religieux laïcs catholiques à vœux simples spécialisés dans l’éducation chrétienne
(2) Ensemble de décideurs au sein de la paroisse nommés pour collecter et administrer les fonds
(3) Loi française du 31/12/1959 qui instaure un système de contrat entre l’Etat et les écoles privées
(4) Charles Pierre Péguy (07/01/1873 ; 05/09/1914) est un écrivain, poète et essayiste français.
(5) Organisme de Gestion de l’Enseignement Catholique
(6) Préfixe indiquant une difficulté. Ici, indique des troubles cognitifs et des apprentissages spécifiques (ex : dyslexie, dysorthographie, dysphasie, dyspraxie, dyscalculie, …)
(7) Association des Parents d’élèves de l’Enseignement Libre
(8) Tableau Blanc Interactif
(9) Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire. Ici, spécialisée dans les « Dys »